Dès le début de sa formation, le violoncelliste du XVIIIe siècle était formé à la composition et à l’improvisation. Il composait ses propres pièces et, lorsqu’il interprétait celles d’autrui, il les transformait, enrichissant les lignes de basse comme celles de dessus, au risque de passer pour un amateur s’il s’en tenait à une exécution trop littérale.

Comment, aujourd’hui, former un violoncelliste baroque capable de maîtriser la basse continue, l’improvisation et l’ornementation ? Comment l’aider à s’affranchir de cette partition conçue au XVIIIe siècle comme un simple guide harmonique ? 
C’est autour de ces questions que s’articule le travail de la classe de violoncelle baroque du Conservatoire royal de Bruxelles. Depuis près de six ans, quatre violoncellistes — Valentin Bajou, Pierre Beaubatie, Marc Vanscheeuwijck et Hervé Douchy — développent une méthode originale, inspirée des pratiques pédagogiques des conservatoires napolitains du XVIIIe siècle.

Le fruit de leurs recherches sera présenté lors de ce second symposium organisé par le Conservatoire. Ils seront rejoints par plusieurs chercheurs internationaux : Hilary Metzger (France), Giovanni Barbati (Italie) et Victor Garcia Garcia (Espagne), qui viendront partager leurs propres travaux.

La journée se conclura par un concert de l’ensemble Ayres Extemporae, témoin vivant de la liberté retrouvée dans la musique baroque.

Hervé Douchy, coordination

Conservatoire royal de Bruxelles
Auditorium Joseph Jongen
17 rue du Chêne - 1000 Bruxelles

Entrée gratuite, sans réservation