Nicolas Pirson

Biographie

Formé au Conservatoire royal de Bruxelles dans les classes d’André Debaar et Charles Kleinberg, il poursuit sa formation à l’École Supérieure du Théâtre National de Strasbourg.

Il fait ses débuts sur scène sous la direction de Daniel Scahaise et Frédéric Dussenne à l’Abbaye de Villers-la-Ville, puis avec Alain Françon à la Cour d’Honneur du Palais des Papes et Stéphane Braunschweig à l’Odéon Théâtre de l’Europe et au Théâtre des Bouffes du Nord.

Il joue depuis à Paris et dans les principaux Centres Dramatiques Nationaux de France, mais également à Bruxelles, Hambourg, Genève, Lausanne, Barcelone, Lisbonne ou Ouagadougou, dans des mises en scènes de Laurent Gutman, Christophe Perton, Jaques Neefs, Vincent Dujardin, Yannis Kokkos, Jean-Louis Martinelli… Il aborde, entre autres, les répertoires de Racine, Molière, Johnson, Marlowe, Shakespeare, Marivaux, Diderot, Kleist, Horvàt, Tchékhov, Zweig, Brecht, Strauss, Norèn, Hirata ou Roegiers.

Il a récemment rejoint le Collectif de création Eudaimonia de Guillaume Séverac-Schmitz, qui tourne actuellement un Richard II de Shakespeare, dans une version moderne respectueuse du texte d’origine et prépare la création, avec ce même collectif, de La Duchesse d’Amalfi, de John Webster, autre Élisabéthain.

Fort de ces expériences diverses sur les répertoires classiques et contemporains avec des créateurs, partenaires et metteurs en scènes exigeants, il propose à l’étudiant/acteur un enseignement en équilibre entre le désir légitime de se satisfaire soi-même et celui, indispensable, de servir autrui: auteurs et spectateurs.

Il est avant tout nécessaire de prendre le temps (et ce temps est variable en fonction de chaque étudiant) d’acquérir une maîtrise de son outil, au sens large du terme; le métier d’acteur étant le développement et l’utilisation de soi comme outil poétique. Nous disposons d’un champ théâtral extraordinairement riche pour stimuler l’éveil imaginaire, dramaturgique et technique de l’étudiant/acteur.

Il faut par exemple, pour ne citer que quelques auteurs, relier Wajdi Mouawad, Lars Norèn, Marius Von Mayenburg à Koltès, Koltès aux Classiques français et aux Elisabéthains, les Elisabéthains à Sénèque, Sénèque à Euripide, Eschyle ou Sophocle.

On ne peut appréhender pleinement une culture contemporaine en ignorant ce qui s’est transmis à travers les âges, les gestes artistiques se renouvelant et s’éclairant les uns les autres…

Autrement dit, le jeune créateur ne sera un vrai progressiste, citoyen et responsable, que si il garde toujours un solide rétroviseur à côté de lui.

Le passé n’est pas un poids qui nous tire vers l’arrière mais une force qui nous pousse vers l’avant.